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Biographie

Un parcours nomade…

 

Après une petite enfance partagée entre la Belgique et l’Allemagne, Caroline Bouchoms grandit dans les Ardennes belges. Dès l’âge de 9 ans, elle se passionne pour le judo qu’elle pratique quotidiennement. Au terme de longues années de travail acharné, arrivée en demi-finale du championnat de Belgique (catégorie Espoir Féminin - de 61kg), elle se sectionne le ligament croisé antérieur du genou droit. Cet accident l’empêche d’entamer des études en éducation physique et l'oblige à renoncer à sa carrière de judokate. Elle fait alors un détour de quelques années par des formations en travail social, en soins palliatifs et en médecines alternatives, ponctuées par de longs voyages à travers le monde… Lorsqu‘elle décide de poser son sac à dos à Louvain-la-Neuve, au Quartier de la Baraque. Un matin d’automne, tapie dans ma roulotte, je me suis réveillée avec une certitude : je suis une actrice, ma vie passe par l’écriture…je vais raconter des histoires !…C’est quand même ma façon d’être au monde, à la fois en dedans et en dehors. Elle entreprend alors des études de théâtre selon la pédagogie Lecoq qui privilégie le mouvement et l’émergence de l’acteur-créateur.

Petite, j’étais très solitaire, farouche, je me battais beaucoup et je jouais souvent toute seule. J’inventais des histoires, j’adorais fabriquer des enquêtes remplies d’énigmes et qui pouvaient durer des mois, des sortes de mystérieuses chasses aux trésors à travers les maisons abandonnées des campagnes, le vieux cimetière du village, la forêt. J’aimais créer des personnages, les distribuer dans des rôles à mes amis, et quand plus personne ne voulait continuer, j’endossais tous les rôles et je poursuivais, seule.

Adolescente, j’ai dû négocier avec mon prof de latin pour avoir accès aux leçons de théâtre. Ce prof génial m’a permis de participer à la moitié de son cursus en présentielle à condition que j’apprenne le reste de la matière par moi-même. J’ai pu ainsi ajouter l’option théâtre à mon programme de latin-langues pendant 3 ans. A l’époque, j’étais tellement timide que je n’envisageais pas d’en faire un métier. Pourtant, sur scène, je me sentais au bon endroit.

 

Très vite, c’est dans le seul en scène qu’elle trace son chemin.

En 2009-2010, elle crée son premier solo  Si Sarah…, un spectacle intimiste dont l’écriture s’inspire des Mémoires de la grande tragédienne, Sarah Bernhardt. Un jour, en sortant des cours, je suis arrivée en pleurs chez ma grand-mère de coeur, Régine Krochmal. Je lui dis que j’en ai marre que je me dispute avec tout le monde que je n’arrive pas à trouver ma place dans un groupe… Elle me demande si je connais Sarah Bernhardt?  Le lendemain, à la bibliothèque, je découvre l’ouvrage de Françoise Sagan, "Sarah Bernhardt, le rire incassable". Je tombe immédiatement amoureuse de l’actrice ! J’ai envie de parler d’elle, de la raconter. C’était comme un désir brûlant que rien ne pouvait apaiser.

S’en suit une petite tournée ! Après une série à Bruxelles (La Clarencière), puis à Paris (Théâtre Pandora), le spectacle voyage vers Belle-Ile-en-Mer, terre d’accueil de l’illustre comédienne durant les trente dernières années de sa vie. De surcroît, le projet ouvre la voie à une vingtaine de performances interactives déambulatoires sur le site Sarah Bernhardt, à la Pointe des Poulains (Sauzon), entre 2011 et 2012.

Depuis, Caroline vit entre Bruxelles et Belle-Ile devenue l'écrin de ses écritures.

 

En 2011, elle rencontre le théâtre jeune public en collaborant avec Les Ateliers de la Colline comme assistante à la mise en scène sur Enfant Mouche. Cette aventure lui donne l’envie d’adresser sa seconde création aux enfants. A l’époque, je réfléchissais à une écriture autour d’une préoccupation que j’avais depuis ma plus tendre enfance : comment est-ce qu’on devient un monstre ? Après avoir visionné les dix heures de témoignage de Régine Krochmal racontant sa vie de résistante durant 40-45, j’ai senti que toute ma matière de travail était là. Mais comment raconter ça aux enfants? Et avec qui travailler? Sur un conseil de Jean Lambert, je suis allée frapper à la porte bleue du Théâtre de Galafronie. Le 20 mars 2012 à 9h30, première rencontre avec Didier de Neck. Le début d’un voyage initiatique dans l’univers du raconteur. Il me transmet avec la plus grande générosité tout son savoir, toutes ses techniques. Il m’éduque en quelque sorte à un art de vivre. Nous créons Cheveux Rouges. Accompagnée par les mélopées yiddish de la violoniste Joëlle Strauss, et par les dessins au fusain de Cécile Balate, Caroline y raconte son histoire, celle d’une auteure qui reçoit en héritage les enseignements de sa grand-mère préférée, Nina, résistante et prisonnière politique durant la seconde guerre mondiale, et qui s’était donné pour mission de libérer le monde des monstres. Le spectacle est présenté aux Rencontres de Huy en août 2014.

La rencontre avec Didier de Neck donne naissance à une seconde création, Panthère et Vautour présenté au Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes (Le Off) en 2017.

​Vient ensuite Etr'ange, un spectacle clownesque sans parole à destination des tous petits.

 

Tout récemment, elle présente Vénus Impudiques, une enquête décalée sur le désir de maternité, un seule en scène créé aux Riches-Claire en octobre 2020.

​Caroline est également actrice dans le collectif de performeurs Les Exclus, créé et dirigé par Léonore Frenois.

Au cinéma, elle a tourné entre autre pour Micha Wald (Kaléïdoscope), Anne Depétrini (L'école est finie), Stefano Ridolfi (Le Roi) et Nicolas Steil (L'enfant caché) . ​

Comme auteure, elle est éditée par Le Coudrier pour son recueil de Nouvelles N’oublie pas que la vie t’aime , pour Cheveux Rouges (récit illustré d’après le texte du spectacle) et tout prochainement pour un essai Mon corps, ce lieu de poésie témoin d’expérimentation criminelle (parution en février 2021) ​

Par ailleurs, Caroline s'investit dans des projets de terrain. En 2012, elle est engagée comme coordinatrice artistique de Zinnode sur la Zinneke Parade; et depuis 2010, elle est artiste partenaire de l’opération Art à l’Ecole des centres dramatiques ékla et Pierre de Lune.

Professeur de Théâtre Duende au sein de l’école artistique Mudriam fondée par Yumma Mudra, elle poursuit ses recherches en évoluant au sein du réseau Danza Duende International NetWork depuis 2010.

​Passionnée de musique vocale également, elle a chanté et s’est formée au chant lyrique et polyphonique avec Nathalie Borgomano de 2004 à 2015.

 

Autant de cordes à son arc tendu entre le visible et l’invisible, à l’affût de pépites de vie à écrire, jouer, raconter.

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